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Sylvie et Laurent Aragon : de la région parisienne à Châteaudun

A l’origine une société créée par Madame dans le secteur de la gestion financière pour les TPE / PME. Société de conseil, CAPGFI apporte un complément à l’expertise comptable ainsi qu’une aide pour les choix stratégiques en terme de développement par le biais de la gestion des ressources humaines, de la recherche de financement, de toute aide qui pourrait contribuer à rendre l’entreprise pérenne.

CAPGFI s’est rapidement fait une clientèle, essentiellement par le bouche à oreille, dans le secteur des sociétés innovantes et technologiques même si celles-ci ne constituent pas le seul secteur couvert.

C’est cette spécialisation qui a amené la création de  CAPHELIX, bureau d’étude et de prototypage. En tant qu’ingénieur, Laurent Aragon a pu apporter une réponse aux besoins de sociétés souhaitant développer des outils dans le domaine de l’électronique embarqué qui comprend tous les éléments informatiques « intelligents » capables de programmer et de commander des objets (de la machine à laver jusqu’à la voiture).

Une des dernières interventions de CAPHELIX a consisté à développer un système de mesure embarqué afin de capter, enregistrer et restituer des données pour un appareil de rééducation pour les chiens. Ce châssis fabriqué pour être posé sur l’arrière-train de chiens en ayant perdu l‘usage permet de proposer une rééducation à moindre frais pour une pathologie conduisant souvent à l’euthanasie des animaux. Le capteur embarqué intégré à cet outil permet d’évaluer l’effort produit par l’animal, d’enregistrer ces données et de les restituer pour qu’elles puissent être analysées. Cet appareil a été conçu en collaboration avec l’école vétérinaire de Maison Alfort.

CAPGFI CAPHELIX rencontre pour le moment peu de concurrence sur ce secteur et dispose d’un réseau de partenaire important avec l’intégration récente d’un pôle de compétitivité à Tours par exemple.

Au bout de 9 années d’existence, les créateurs de la société ont décidé de quitter la région parisienne pour se développer sur un territoire à taille humaine. Suivis par leur collaboratrice, ce sont donc 2 familles qui sont venues s’installer dans le Dunois et elles ne le regrettent pas !

Pourquoi avoir choisi Châteaudun ?

Nous nous sommes basés sur un certain nombre de critères. Le premier étant de trouver une ville à taille humaine disposant de toutes les infrastructures nécessaires à une famille avec, par exemple, la présence de l’hôpital par exemple, la qualité de l’enseignement, l’offre du point de vue culturel et associatif.

Nous avons d’abord cherché dans un rayon de 1 h 30 au sud et à l’ouest de Paris. Nous avons visité Brou il y a 2 ans (car en passant sur l’autoroute nous avions vu les panneaux) puis nous avons visité Châteaudun. Nous avons également fait des recherches à Houdan et Provins (mais encore trop proche du profil région parisienne !).

Nous avions également envie d’une région avec la présence d’eau ! Ceci est plus spécifique à nos sensibilités mais nous sommes donc, au final, revenus à Châteaudun.

Nous étions également attachés à l’aspect rural de la ville qui offre toutes les commodités ainsi qu'un cadre de vie agréable, très naturel.

Une ville à taille humaine c'est quoi?

C'est une ville où les commerçants disent bonjour! Où les magasins sont plus humains et où on peut trouver une réelle proximité au quotidien. Il y a aussi une vie autour de la ville avec beaucoup de choses à faire et à voir pour des coûts très raisonnables.

Nous avons trouvé ici le calme et sommes loin à présent de la frénésie et du stress de la vie parisienne.

Selon vous, que faudrait-il développer ici pour redynamiser la ville et le territoire?

Dynamiser le tourisme et exploiter tous les atouts de la ville : histoire, culture, nature, activités pour la famille... Tout est là! Il faut juste le faire savoir d'autant plus que la proximité avec la région parisienne est un réel avantage.

Egalement favoriser les nouvelles méthodes de travail telles que le travail à distance avec des structures favorisant le coworking, créer des structures pour mutualiser les besoins, apporter des conseils.

Et enfin préserver des structures comme l’hôpital et les services associés ainsi que la présence de médecins. Entre autres!

Les atouts :

Proximité de plusieurs bassins d’emplois, position centrale intéressante.

Qualité de vie d’une petite ville tout en ayant une proximité avec plusieurs bassins d’emplois. Il y a beaucoup de villes qui ne possèdent pas ces facilités d’accès. La mobilité professionnelle en terme de transport a un coût, c’est certain, mais comparé au coût de la vie en région parisienne ou dans les plus grandes villes, cela peut en valoir la peine.

A Paris et en région Parisienne, beaucoup de personnes vont passer 1 h 30 aller (durée du trajet Paris/Châteaudun) dans les transports en commun pour rentrer chez eux en banlieue où le confort de vie n’est pas le même.

Il est évident qu’il n’est pas facile de changer de culture, d’habitudes. A Châteaudun, l’emploi était jusqu’à maintenant très local, les gens n’avaient pas besoin d’aller loin pour travailler. Aujourd’hui, l’évolution de la société fait que ceci est en train de changer, et l’évolution des mentalités n’est pas facile. C’est normal. Il faut se projeter derrière ces fermetures et envisager la suite et ça n’est pas facile. Il ne suffit pas de dire aux gens « vous ne mesurez pas bien votre chance de vivre ici » car il est difficile de s’extraire des difficultés.

Coût de la vie :

Beaucoup de nos proches trouvent que nous avons de la chance. Cela tient aussi au pari que nous avons fait de quitter la région parisienne avec son stress, sa surpopulation et son rythme de vie.

Ici, l’immobilier est accessible. Les prix sont peu élevés.